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     Comme je l’ai dit auparavant, j’aime me rendre dans les bars, pas seulement pour picoler, pour simplement voir du monde et peut-être échanger des propos sur différent thème avec d’autres personnes, qui comme moi, se retrouvent là pour éviter la solitude ou éviter leur femme ou tout autre raison. J’aime l’ambiance des lieux, et malgré l’interdiction de fumée, ce lieu reste une caverne, une source de plaisir incommensurable. Si il y a bien un lieu ou tout le monde se retrouve pour ne rien faire, à part converser, c’est bien le bistrot. Le p’tit noir du matin pour les lèves tôt, l’apéro du midi pour la pose de la mi-journée, la p’tite mousse en fin de journée pour le réconfort. Les discutions vont bon train, quelque soit l’heure de la journée et parfois il y a des perles. Une phrase m’a interpellé l’autre jour, dite par un type près du comptoir qui parlait fort ; comme ses gens qui croient qu’en parlant fort, ils ont forcement raison, et qui en avait après la société toute entière en disant : « aujourd’hui pour trouver du travail, c’est comme trouver une place de parking à l’heure de grande affluence dans une grande surface : faut tomber au bon moment ». La philosophie de comptoir ou toute personne à forcement raison, surtout après quelques verres. Plusieurs personnes ont refait le monde, d’autre moins ambitieux ont seulement refait le bout de leur quartier ; c’est déjà pas si mal. Ces desseins ne dépassent jamais les portes du café. Parmi tout ces assoiffés, certain ont de bonnes idées, d’autre ont des idées complètement farfelu et d’autre encore veulent avoir le dernier mot en ayant quand même raison, même s’ils ont tort et même sur des conversations ne menant à rien. Parfois le désaccord se règle sur le trottoir avec quelques baffes et celui qui reste debout à forcement raison, sa prouve que certaines idées peuvent sortir de leur conteste et franchir le pas de porte du café ; quand les discussions sont mené à terme. Le lendemain tout se beau monde se retrouve au même endroit et recommence pour reprendre leurs discussions de la veille ; on vit parfois dans un monde formidable. Apparemment ce monde là n’est pas réservé à une caste particulière et tout le monde peut adhérer à cette caste, les chômeurs, les ouvriers, les employés, quelques cadres et chefs d’entreprises, il faut simplement respecter le code régi à tout bon bistrot qui se respect ; quand tu passes la porte du café, tu laisses ton statut social dehors et quand un petit camarade à soif il faut lui payer un verre. Il n’y a pas besoin de passer un concours ou de participer à un bizutage de quelque sorte que ce soit, vous entrez ou vous sortez de cette caste comme bon vous semblent. Il est intéressant de voir le nombre de connaissance que l’on peu ce faire en un temps record et parmi toute ces castes, véritable réseau qui s’étend sur les cafés alentour, il y a des loosers qui trouvent un sens à leurs vies en étant philosophe, psychologue, assistante sociale…échange de bon procédé contre une bonne chopine. Les débats politiques ont quelques choses de théâtrale, quand deux ou trois compères se mettent à parler politique, vous êtes assuré de participer à des échanges verbaux intenses et quelque fois de passer des moments inoubliables, surtout si ces condisciples ne défendent pas le même parti politique. Il suffit de mélanger un Lepeniste, un Sarkosiste et un Hollandiste pour que les discussions soient animées d’un enthousiasme débordant, rajoutez dans ce petit colloque un Mélanchonniste et vous avez droit à une joute verbal à marquer dans les anales, qui parfois frôle le combat de boxe. Ces députés du zinc sont comme au parlement, c’est à celui qui parlera le plus fort.

  • …Mélanchon, mais il est là uniquement pour foutre la merde.
  • Ouais ! ben heureusement qu’il est là le Mélanchon pour mettre le doigt sur certain débordement et remettre les choses à leurs places.
  • Quand on voie qu’Holland à fait copain, copain avec les verts, il y a de quoi se poser des questions.
  • C’est certain, il a rallié les verts à sa cause pour virer Sarko et maintenant il ne tient plus compte de leur avis.
  • Tu me diras c’est pas plus mal.
  • Que Sarko soit viré ?
  • Alain, remets nous une tournée s’te plait.
  • La même chose ?
  • Ouais le même.
  • Non qu’il ne tient pas compte de ce que disent les verts.
  • Mais c’est bien aussi que Sarko soit viré ?
  • On ne lui à pas laissé sa chance, il n’a pas eu le temps de faire ce qu’il voulait avec un seul mandat.
  • Tout le monde a eu la trouille que ce soit la Marine qui passe, alors ils ont préféré voter pour le tout mou…
  • Il est pas tout mou, faut juste lui laisser le temps de prendre ses marques…
  • Mais ça fait un an qu’il prend ses marques, faudrait peut-être qu’il pense à se bouger le cul.
  • Si Marine était à sa place, ça ne se passerais pas comme ça…
  • Mais dis pas n’importe quoi, si Lepen était à sa place, elle aurait coulée le navire depuis longtemps, avec ses idées à la con…
  • Marine, elle n’a pas que des idées à la con…

Et c’est comme ça presque tout les jours quand ils ne débattent pas sur autre chose de ce qui se passe dans le monde ; sur le nouveau pape, sur le tour de France et tout ses drogués sur leurs vélos, sur la coupe du monde de 1998 (parce que c’est la seule que la France a gagné) et les autres qu’ils ont failli gagner, sur les attentas, les terroristes et les vilains barbus, les catastrophes naturelle ou pas…tout est sujet à débat ; du moment qu’ils ont de quoi étancher leur soif et que ça puisse servir à argumenter leurs conversassions.

A suivre Chapitre XV: Looser, mais pas que

Autobiographie d'un looser, Chapitre XIV, Le looser et compagnie
Tag(s) : #autobiographie d'un looser
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