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     A chacun son métier, moi je n’ai jamais trouvé le mien, à part looser évidement et franchement ça ne rapporte pas beaucoup d’argent. Les années difficiles de diète, de chômage me reviennent sans arrêt en mémoire et me rappelle qu’il est difficile de faire son trou.

L’armé fut une étape dans ma vie, j’avais cru trouvé en cette organisation le moyen de vivre une vie pleine d’aventure et de voyage et en faîte je n’y ai trouvé que du mépris vis-à-vis des gens. Malgré tout j’étais bon dans presque toutes les matières, en sport, en tir etc., j’étais plutôt costaud et endurant. La contrainte fut de me plier au ordre parfois complètement idiot de certain officié ou sous-officier qui prenaient un malin plaisir à nous humilier. Il n’était pas dans mes attributs de me laisser faire et à chaque fois que j’avais la possibilité de rendre la monnaie de la pièce, je ne m’en privé pas. Il y eu des bagarres, j’ai fait aussi de la prison pour ne pas mettre plier aux frasques des gradés et quand l’armé m’a enfin libéré,  j’en suis ressorti plus antimilitariste que qu’en j’en suis entré. Les marches aux pas aux rythmes des chants guerriers n’étaient pas non plus de mon acabit. L’entraînement de préparation des fusils d’assauts, le Famas, me gonflait plus particulièrement, resté enfermé pendant des heures à monter et démonter ses foutus armes chrono en main, à celui qui serais le plus rapide ; navrant.

Un jour qu’il faisait froid, avec quand même un soleil resplendissant, un gradé nous conduisit sur un stand de tir, après un rapide cour théorique et de sécurité, nous voilà couché par terre à déglingué des cibles à une cinquantaine de mettre. Derrière les cibles une montagne de terre était dressée, pour éviter que les projectiles ne disparaisse dans la nature et ainsi blessé simplement l’amour propre du tireur maladroit. Sans me vanter, j’étais plutôt bon tireur, j’avais compris assez rapidement le maniement du Famas et de ses réglages. Au bout d’un certain temps de séance de tir, je commençais à trouver le temps long et à m’ennuyer, je déglinguais donc la cible de mon voisin qui, de toute évidence étant mauvais tireur, se retrouva avec un joli carton. De temps en temps le gradé nous faisait cesser les tirs pour que quelqu’un aille changer les cibles et ainsi comptabilisait les touches que nous avions faites ; manqué plus que les peluches en guise de récompense. Le gradé qui n’était pas tombé de la dernière pluie, se douta de mon manège, il fit donc changer les balles que nous utilisions par des balles traçantes et ses balles veulent bien dire ce qu’elles veulent dire et quand nous commentions à tirer, avec plus ou moins de dextérité, dans un feu d’artifice à l’horizontal, le gradé surveillait mon manège et bien sur, me pris en flagrant d’élit. Le gradé, un peu moins con que les autres, cherchait des recrues qui auraient pu remonter le niveau du contingent et voyait en moi toute les capacités à devenir un bon soldat et moi bien évidement, qui ne le voyait pas de cet œil là. Il me demanda de faire un carton sur ma cible et de jouer le jeu et, je crois que j’avais tiré six balles, les impactes tenaient sur une dizaine de centimètre de diamètre, pour la plus grande joie du gradé. J’avais trouvé matière de m’investir dans une activité pour être tireur d’élite, mais la perspective de tiré sur une autre personne de m’enchantait guerre.     

J’avais pourtant trouvé au sein de l’armé un moyen de faire ma place au soleil avec un job, nourri, logé, blanchi et la retraite à trente cinq ans, avec une solde qui était à la hauteur de mes aptitudes ; que demander de mieux ?

A cette époque j’avais dix huit ans et j’étais toujours un peu con et le mésestime des engagés à fini par me dégouter en me privant d’une carrière toute tracée, qui n’a d’ailleurs, jamais commencé à par dans mon esprit et du fait de la seule année de mon service au sein de cette corporation.

A suivre Chapitre V: Looser, un concept

Autobiographie d'un looser, Chapitre IV Looser, une profession de foi
Tag(s) : #autobiographie d'un looser
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