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Une guerrière Sylphe

Une guerrière Sylphe

Et hop, un extrait d'un roman sur une histoire d'elfes, de magie et de chasseur, tiré du roman ''De l'autre côté du miroir''.

 

     Dans le poste de radio passe une musique plutôt stimulante, Éric a un peu mal à reconnaître le groupe. il veut se lever et puis ;
- "Non encore un peu, j’suis bien là, dormir, oui c’est ça dormir encore cinq minutes, j’suis tellement fatigué"
Cette musique, agréable quoi qu’il en soit, ne lui est pas familière. Éric a chaud et transpire, la fraîcheur de sa couche l’incite à rester. Merveilleux moment et Justine qui est là tout contre lui, s’imprégnant de son odeur. 
"Justine, si tu savais la drôle de merde qui vient d’m’arriver" 
La musique cesse et est remplacée par le silence. Des images reviennent à la mémoire d’Éric, image d’un château avec une princesse et Etienne, celui qui avait perdu la tête lors d’un accident de la route.
- "Tiens ! Comment ça se fait que j’connaisse son nom !"
Il se rappel cette curieuse sensation qu’il a eu quand il avait dormi dans le château et cette course folle à travers la forêt et aussi cette bataille plutôt sanglante.
- "Mais pourquoi cette princesse court-elle  pieds nus ?"  
Et puis ensuite … et puis plus rien, le néant !

    - Tu crois qu’il rêve de ce qu’il a fait ?
    - Je ne sais pas, tu sais les rêves sont bizarres, mais il reflète toujours ce que tu as vécu ou ce que tu vivras.
    - Tu crois qu’il peut nous entendre ?
    - Tu poses beaucoup trop de question Nileju, il va finir par se réveiller à cause de ton bavardage. »
Éric sourit et se retourne, enfin il essai.
    - Et bien heureusement que nous lui avons donné de l’écorce de saule, sinon il se serait réveillé à cause de la douleur.
    - Père regarde le bandage se desserre !
    - Oui et en plus, il se remet à saigner. »

- "Bandage, saigner … mais qu’est-ce qu’il raconte ?"
Éric ouvre les yeux et scrute le ciel.
- "Il n’y a plus d’étoiles, comment ça se fait ou alors…c’est peut-être très nuageux, Justine comme tu m’as manqué !"
Éric referme les yeux et soupire bruyamment.

    - J’ai bien peur que ses blessures ne soient plus graves que ça, dit Drenbtar, il faut réunir la communauté ici, va les chercher, il faut prendre une décision rapidement.
Trois heures plus tard une trentaine de personnages se sont réunis un peu à l’écart d’Éric.
    - Mes chers frères, commence Drenbtar, l’heure est grave, le chasseur a des blessures profondes et dans son état, il ne pourra combattre avant plusieurs jours. Le mal, comme vous le savez, est revenu, il reprend chaque jour davantage de forces et de pouvoir, si personne ne l’arrête maintenant, il répandra sa tyrannie comme le temps passé.
    - Tu dis que seul le chasseur peut en venir à bout, mais regarde-le, il ne peut absolument rien faire et d’ailleurs, il n’est pas un peu frêle pour le combat ?
    - Ne te fis pas à son apparence Segroge, il est fort et même plus fort qu’il ne le sait, je l’ai vu combattre les guerriers de Ganlallem, il est promu à devenir le guerrier, l’élite qui viendra nous sauver.
    - Que comptes-tu faire pour lui rendre son…enfin pour le remettre sur pied et dans les meilleurs délais, intervint Cramel.
    - Je vais utiliser le Todiummakon…
    - Non tu n’as pas le droit, il ne fait pas partie de notre communauté, hurla Trerob.
    - Trerob a raison, nous n’avons pas à utiliser d’autres magies pour le guérir. Ce vulgaire humain  n’est même pas de notre monde.
    - Vous avez raison tous les deux, mais de toute évidence il n’y a que cette solution, si nous ne le remettons pas sur pieds maintenant, ce sera la fin pour tous. De toute façon si nous nous servons du Todiummakon et qu’il n’est pas l’élite des guerriers et bien cela le tuera, alors je vous le dis où est le problème. Avec le Todiummakon nous serons rapidement qui il est réellement et de toute façon c’est le seul remède pour qu’il puisse repartir au combat dans les  plus bref délais.

"Qu’est-ce que les voisins ont à hurler comme ça et qu’est-ce que fait Justine, elle peut pas les faire taire ! "

    - Je maintiens ma position, je dis qu’il ne faut pas utiliser le Todiummakon sur l’humain, se serait du…. "gaspillage".
    - Je vois que Trerob à toujours de bons arguments, dit doucement Narsenid, et je dis que Drenbtar doit utiliser le Todiummakon et pas pour savoir qui il est ou de savoir s’il va mourir ? Mais pour le soigner et à parler comme nous le faisons, nous perdons beaucoup trop de temps.
    - D’accord, dit Cramel, alors votons et nous serons ce que décide notre communauté !
    - Non pas de vote, intervint Staunugi, il faut prendre la décision ensemble et que tous ensemble nous soyons d’accords, sinon il y aura des discordances dans notre groupe et pour l’instant ce n’est pas le moment.
    - A bien y réfléchir, tu as peut-être raison…, Segroge soupire en faisant la grimace, tu as raison, je ne suis pas complètement convaincu mais je ferais avec. »
Segroge se retourna et fit le tour de l’assemblée.
    - Et bien Cramel quelque chose à dire, Trerob, Majnebin et toi Chatreine mère de toutes les mères, quand penses-tu ? »
Tout le monde se tuent dans l’assemblée ? Chatreine se lève :
    - Je suis tout à fait d’accord avec Drenbtar et je lui accorde mes faveurs pour que le chasseur puisse accomplir sa destinée. Tout le monde, tous les partisans, tous comptent sur le chasseur, alors faisons en sorte de saboter les plans de Ganlallem parce que si nous ne faisons rien, alors ce sera l’ensemble de notre plan qui échouera.
    - Merci Chatreine, Tenaclem Presbus quelque chose à dire ?
    - Les divinités se pressent à mon autel et m’assaillent de questions au sujet du chasseur. Elles sont d’accords pour qu’il combatte l’esprit du mal et elles me pressent pour que tu lui donnes le Todiummakon, cessons ces bavardages si oui ou non il faut le sauver, faisons ce qu’il nous semble bien et faisons le maintenant.
    - Père, père le chasseur se réveille, dit Nileju, le chasseur essaie de se lever !
    - Oh ! Saint des saints, retournez chez vous, allez ! Rentrez, il ne faut pas qu’il vous voit. »
En quelques secondes, le temps d’un claquement de doigt et tous les personnages s’éclipsèrent, il ne restait que Drenbtar, Nileju, Staunugi, et Narsenid. La guerrière tenait Éric pour ne pas qu’il se renverse. 
    - Va au village chercher le Todiummakon chez Majnebin, dit Denbtar à Nileju.
    - Qu’est ce qui m’arrive, dit Éric, j’ai l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur … Oh ! J’ai mal à la tête.
    - Un rouleau compresseur ? Qu’est-ce que … demanda narsenid ! 
    - Chut ! Ne commence pas avec tes questions, chuchota Staunugi.
    - Justine c’est toi, Justine répond moi ! »
Éric comprant rapidement qu’il a perdu la vue, il tate son corps et s’aperçoit qui lui manque sa chemise et des bandages enserrent son torse et ses bras. Son pantalon aussi a disparu et des bandages descendent tout le long de ses jambes.
    - Oh ! Merde qu’est-ce qui m’est encore arrivé, Éric se met à crier, Justine bordel répond moi !
    - Justine n’est pas ici, dit doucement Narsenid.
    - Quoi ! Et vous êtes qui, vous d’abord ?
    - Narsenid.
    - Narse quoi ?
    - Narsenid et à côté de toi il y a Drenbtar et Staunugi. 
    - Oh ! Cool … et Justine forcement vous ne connaissez pas ?
    - Non tu es tout seul, Etienne, la princesse et Anne se sont faites prendre par les soldats de Ganlallem, juste après l’explosion …
    - L’explosion ! Quelle explosion ?
    - Ne t’énerve pas chasseur, je vais t’expliquer.
    - Éric, je m’appelle Éric, arrêtez de m’appeler chasseur.
    - Très bien Éric, tu t’es enfui du château il y a trois jours avec Etienne, la princesse et Anne après que les soldats de Ganlallem …
    - Ganlallem, ça y est, je me souviens, mon esprit est tout embrouillé, mais ça y est, je me rappelle de la porte, du château, de la bataille mais vous je me rappelle pas.
    - Ne t’en fait pas, nous faisons…enfin nous sommes du même côté pour combattre Ganlallem.
    - Ah ! Ouais génial, et comment je dois faire pour vous croire, alors que je ne vous vois pas !
    - C’est moi Drenbtar qui t’es soigné après l’explosion.
    - Ah ! Putain j’me rappelle pas, on couraient et puis je m’suis aperçu que la princesse et Anne n’avaient pas de souliers, j’ai levé les yeux au ciel et puis….plus rien.
    - Et puis il eut une explosion, très puissante qui est venu du ciel, j’étais caché près du sentier tous près de vous, à vous surveiller quand cela s’est produit, tu as été projeté à plusieurs pieds de l’impact.
    - Comment se fait-il que vous nous surveillez…oh ! Et puis merde, j’m’en fou. »
Nileju revint avec le Todiummakon.
    - Ah ! Voilà mon fils avec le breuvage, tu vas ingérer ce liquide, ce n’est pas très bon mais crois-moi, ceci te remettra sur pieds rapidement.
    - Et qu’est-ce que c’est ?
    - C’est le Todiummakon et crois moi il ne vaut mieux pas que tu saches ce que contient ce flacon et les ingrédients qui le composent, boit doucement.
    - Hum ! C’est dégueulasse.
    - Force-toi, allez bois !
Éric se met à transpirer et puis il se met a grelotter, se raidit d’un coup et s’allonge parterre, pris de convulsions. Son visage se contorsionne d’étranges façons ainsi que ses membres. Il crit, griffe la terre ou plutôt la laboure de ses doigts, son cœur s’accélère, faisant des bonds dans sa poitrine, ses chairs sont distendues, étirées, une douleur insurmontable le submerge et elle est tel qu’il ne peut s’évanouir. Au bout d’un moment il se calme et se rassoit. D’abord il recouvre la vue, doucement et ensuite ses blessures cicatrisèrent rapidement et la vue lui revint complètement. Il cligna des yeux et regarde autour de lui.   
    - Mais vous êtes des elfes ?
    - Des elfes ? Non, nous sommes des Sylphes, il y a des elfes parmi notre communauté et dans la forêt, nous nous côtoyons souvent. Je suis Drenbtar voici mon fils Nileju, Staunugi le chef de notre communauté et enfin Narsenid une de nos guerrières, Éric essaye de se lever.
    - Doucement, n’oublie pas que tu es passé sous un rouleau compresseur, dit Narsenid…tu...tu peux me dire ce que c’est ?
    - Quoi ?
    - Tout à l’heure tu as dit cela !
    - Un rouleau compresseur ?
    - Oui.
    - C’est une grosse machine avec plusieurs roues et ça serre à damer les routes.
    - Pour faire quoi ?
    - Laisse tomber, je t’expliquerai un autre jour.
    - Et…Justine, qui est-ce ?
    - Narsenid tu vas trop loin, intervint Staunugi.
    - Non ce n’est pas grave, c’est ma compagne sur mon monde. »
Éric retrouve ses forces rapidement, très rapidement. Staunugi fournit à Éric de quoi se rhabiller, un nouveau pantalon, une nouvelle chemise et un nouveau manteau. La coupe et les tissus de ses nouveaux vêtements ne ressemblent pas du tout aux habits qu’ils avaient lors de son arrivée sur ce monde, plus amples, plus légers, moins conventionnels. 

Ils font environ deux lieues, durant lequel Éric et Narsenid ont une grande discussion. Éric est très attiré par cette Sylphide, jeune fille aux allures de naïade, très élancée, difficile de rester insensible aux charmes de la jeune femme. Elle ressemble à une héroïne de mangas, avec une jupe très courte, un caraco joliment structuré et des cuissardes, des cheveux longs noirs corbeau attachés avec un lacet de cuir et des petites oreilles pointues. En fait, c’était un mélange d’une héroïne de dessin animé manga et d’une amazone. Ils se trouvent au pied d’une colline ou un peu plus bas, stagne un étang.
    - Je connais ce coin, la végétation est peut-être plus fournie ici, mais je reconnais l’endroit, il doit y avoir un village plus haut qui s’appelle Lavilletertre sur mon monde.
   - Exactement et ici aussi nous l’appelons ainsi, répondit Staunugi.
    - Que sommes-nous venus faire ici ?
    - Notre communauté y est installée. »
Éric regarde autour de lui et même dans les arbres.
    - M’ouais ! , C’est quoi ? Un champ de forces invisibles qui dissimule le village, Narsenid pouffa de rire.
    - Non, c’est beaucoup plus simple que cela.
Ils s’avancent près d’un taillis et passent derrière. Une lourde porte se dresse entouré d’un encadrement en pierre de taille incrustée de fines sculptures représentant de curieux personnages. La porte était simple d’une hauteur de deux mètres environ et pleine, sans aucun détail, mis à part les clous en fer forgé qui forment deux espèces de grand Z l’un sur l’autre qui maintenaient des renforts de l’autre côté de la porte. Staunugi l’ouvre sans le moindre effort et sans le moindre grincement, Éric est surpris par l’épaisseur de cette porte d’une dizaine de centimètres et avec les renforts elle arrive à plus de vingt centimètres. La porte était munie de cinq grosses charnières ou plutôt des gros gonds. Éric s’étonne d’une chose, il n’y a aucune lucarne ni autre ouverture sur la porte et aucun comité d’accueil, soit l’endroit est désert ou alors ils ont été averti de leur venue.  
    - Et comment vous faites pour savoir qui frappe à la porte. Et oui ! Si un soir on rentre complètement saoul et qu’on trouve plus sa clef, on fait comment pour entrer, Narsenid rit un peu plus fort.
    - Contente-toi de frapper et nous viendrons t’ouvrir.
Staunugi ne voulait pas entrer dans les détails et Éric se dit qu’ils avaient du trouver un moyen quelconque de surveillance ou un code de reconnaissance ou quelque chose dans ce genre là, comme il est très fatigué, il ne veut pas en savoir davantage….

Liancourt Saint-Pierre
8 novembre 2011
Réécrit le 7 juin 2023
Yanic Dubourg

Tag(s) : #Extrait de livre, #nouvelles
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